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L'Eclair et la Lanterne

Une Parisienne qui aime écrire. Sauf mention contraire, toutes les photos sont de l'auteur.

Aujourd'hui un compliment

Il n'est pas de plus habile écuyer que toi, ô Indra, quand tu attelles tes chevaux. Il n'est personne qui égale ta force, personne qui puisse te surpasser, aurait-il les meilleurs coursiers.

Rig-Veda, Trad. Langlois, I, 1, 6, 4

Indra est le dieu suprême de la religion védique, la plus ancienne de l'Inde et sans doute une des plus anciennes au monde. Il est invoqué dans de nombreux hymnes du Rig-Veda, recueil conçu pour être récité par des prêtres ; ces hymnes n'ont été consignés par écrit qu'assez tard, donc on les apprenait par coeur.

On installait un autel, on allumait un feu, on appelait le ou les dieux dont on désirait obtenir les faveurs, et on faisait brûler des libations que le dieu, présent dans ce feu, consommait. Dans le cas d'Indra, il descendait du ciel sur un char tiré par deux chevaux rouges, les Ashwins. Pour autant que j'en aie lu et appris, on attendait de lui des bienfaits très prosaïques, comme la richesse matérielle, des fils, ou des victoires.

Les Rishis, auteurs réels ou supposés de ces hymnes, ont rivalisé d'éloquence pour attirer les dieux vers leurs autels ; d'où un corpus extrêmement riche (10 000 vers), où nombre d'universitaires, des historiens aux linguistes en passant par les théologiens, les sociologues et les professeurs de littérature, pourraient, à mon avis, trouver de quoi nourrir leurs réflexions.

Je n'ai pas encore atteint le niveau suffisant pour les traduire, mais je commence, moi aussi, à tirer quelques fils, qui me mèneront peut-être (si Vac, le dieu de la parole, le veut bien...), à une vraie problématique.

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