Aujourd'hui est un parc d'attractions

Je déteste les parcs d'attractions. Il m'a fallu, pour le comprendre, redescendre malade d'un grand huit au Japon... sans pouvoir le montrer, car l'un de mes collègues m'avait refourgué sa progéniture, puis manquer me casser le cou dans le Space Moutain à Disneyland. Même le carrousel de la Foire du Trône m'a donné la nausée ; je venais juste de visiter les Egouts de Paris, ce qui n'a pas aidé. Je peux, à la rigueur, m'appliquer sur un stand de tir, ou apprécier la vue du haut d'une grande roue, mais ça s'arrêtera là.

Je déteste faire la queue sous le cagnard (ou sous la pluie) parmi les adultes en sueur et les enfants en larmes ; du temps où je pouvais encore y manger, je trouvais la nourriture très passable ; les petits trains en toc traversant des forêts de broussailles et les grands châteaux en plastique moches et vides me laissent froide ; je me suis une fois retrouvée aux urgences après un accident d'auto-tamponneuses (ma petite soeur avait confondu l'accélérateur et le frein), et que dire des grossières reproductions de personnages de dessins animés : même si je ne monte plus dessus depuis que j'ai passé dix ans, je préfère les manèges classiques, très ornés, avec carrosses, chevaux et petites voitures. D'accord, les boutiques sont sympas à faire, mais on n'achète pas une entrée à plus de 100 euros juste pour acheter ensuite un chapeau de Picsou. Cela dit, les pires parcs à mon sens sont les parcs aquatiques. Cet étalage de chairs dans un bouillon de culture me dégoûte, littéralement.

Je ne fais plus ce genre d'efforts que pour amuser mes neveux, mais il faut que ça reste intello, comme ce printemps au Jardin des Plantes (avant de tracer jusqu'au musée) : un endroit ouvert, d'où on peut s'échapper facilement en cas d'agoraphobie galopante !