Aujourd'hui la première question qu'on va vous poser

Amie imaginaire : Et pourquoi as-tu commencé un canevas, alors que tu avais presque terminé ton point compté parisien ?

Moi : Parce que je suis fatiguée (je ne savais pas qu'une fracture pouvait fatiguer autant) et que le point compté, comme son nom l'indique, nécessite de compter. Je ne dirais pas que le canevas est plus facile : l'aiguille, la laine et la toile utilisées sont plus grosses, et nécessitent plus de force physique pour être travaillées - j'en ai d'ailleurs un cal au bout du pouce. C'est aussi la raison pour laquelle il est plus cher : il consomme plus de matière première.

Cependant, dans un canevas, le motif est peint sur la toile, et on ne peut pas faire d'erreur, sauf peut-être dans les couleurs - mais le nuancier affiché sur la droite correspond, dans l'ordre, à la liste des fils imprimée sur l'étiquette. Le tableau est plus grand, mais comme les points sont gros, on avance également plus vite.

Et puis les fabricants proposent beaucoup de motifs régionaux, dont des motifs alpins, comme celui que j'ai commandé. Mes tantes elles-mêmes en réalisaient quand elles étaient jeunes filles, et j'en ai toujours vu affichés dans les chambres de mes grands-parents maternels. Comme je suis immobilisée, j'en ai profité pour me lancer - enfin, pour me relancer, car j'avais déjà brodé un chiot lorsque j'étais adolescente.

Je crois que c'était un Beagle ; je l'avais même fait encadrer, mais je ne l'ai jamais retrouvé.